Le jeudi 27 avril 2023

« Chaque goutte compte » Une pénurie prévisible, sans que le département n'agisse.

La sécheresse n'est pas une nouveauté dans les Pyrénées Orientales. Le dérèglement climatique, quelles qu'en soient les causes, doit nous habituer à ce que les modifications d'hydrométrie soient de plus en plus fréquentes.

Les communes font ce qu'elles peuvent, à en juger par de qui a été fait à Corbères Les Cabannes.

Mais distribuer de l'eau potable en bouteilles n'est qu'un pis aller. Le conseil départemental, dominé par la  gauche depuis des décennies, n'a rien fait pour prévoir des solutions pérennes, non plus que l'Etat d'ailleurs.

On parle de super tankers transportant de l'eau potable, qui transiterait par Marseille, pour aller alimenter des ports en Afrique du Nord ou au Moyen Orient: eau contre pétrole, alors que si notre développement nucléaire n'avait pas été saboté, nous aurions beaucoup moins besoin de pétrole, ou de gaz. Cette eau ne pourrait elle pas plutôt arriver à Port La Nouvelle ou à Port Vendres pour alimenter les retenues d'eau et les nappes phréatiques de l'Aude et des Pyrénées Orientales?

Et pourquoi ne pas suivre l'exemple de nos voisins de Catalogne Sud, qui ont construit en deux ans la plus grande usine de déssalement d'Europe, qui assure les besoins en eau potable de 700 000 personnes, chiffre bien au delà de la population des PO?

Se préoccuper de l'aménagement du territoire semble, hélas, peu intéressant pour nos responsables politiques départementaux ou régionaux. Le département, et au delà la région, elle aussi à gauche, préfèrent subventionner l'immigration, illégale la plupart du temps. Et demander à l'état macronien les 220 millions nécessaires à l'implantation d'une usine de dessalement dans les PO ou dans l'Aude semble irréaliste.

L'exécutif  préfère s'intéresser à l'Europe, plutôt qu'à la France. Financer 40 canons "Caesar" à 5 ou 6 millions pièce, et les offrir à l'Ukraine, au lieu d'avoir insisté pour faire respecter les accords de Minsk, lui semble plus important que de s'occuper du sort de ses compatriotes. De plus, il faut paraître sérieux, histoire de faire oublier les 600 milliards crés "magiquement" en 2020, dont seuls 200 milliards ont réellement aidé le secteur économique, même si 220 millions ne représentent, en fait, qu'une poussière dans le déficit abyssal de la France.

Gouverner, c'est prévoir dit-on. Mais, manifestement, ce n'est ni le cas du département, ni celui de la région, et encore moins celui de l'Etat. Ce dernier préfère demander des efforts aux "gaulois réfractaires" et, dans le cas présent, aux maires et aux administrés de nos petites ou grandes communes menacés par la sécheresse. C'est tellement plus simple d'accuser la météo et de demander encore et toujours un effort aux Français qui n'en peuvent plus.

Il est vrai que s'occuper réellement de l'Aménagement du Territoire semble relever du passé, bien loin de la "start up nation" fantasmée par Emmanuel Macron. Pourtant, là encore Éric Zemmour avait raison; il en avait souligné la nécessité dans son programme présidentiel. Au lieu de cela, Emmanuel Macron s'est contenté de nommer un fantoche "Haut Commissaire Au Plan". Il faut bien récompenser ses amis, tant qu'on le peut encore.

 


Bruno Lemaire, délégué départemental des Pyrénées-Orientales